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ArticleEt si ce n’était pas toi le problème ?

Et si ce n’était pas toi le problème ?

Quand tu penses à ta relation, est-ce que tu as souvent l’impression que si ce n’est pas parfait, c’est à cause de toi ?

Que tu es peut-être un peu trop sensible. Trop exigeante. Trop fragile. Trop… tout ?

Hier, tu as cuisiné une recette qui te tient à cœur pour recevoir des amis.
Un plat nouveau, tu y as mis du soin, du temps, de la joie. Tout s’est bien passé.

Mais quand les invités sont partis, ton partenaire t’a dit, sans même lever les yeux :

« C’était bof, je n’ai pas aimé, ce n’était pas digne des invités. Tu es vraiment nulle. La prochaine fois, fais mieux. »

Et là, tu as baissé les yeux. Tu t’es dit qu’il exagérait un peu mais tu t’es dit que, peut-être… il avait raison.

Vous vous disputez souvent. Des chicanes, des tensions, des pics. Rien d’exceptionnel, non ?
Sauf que chez vous, ça prend toujours des proportions énormes.

L’autre jour, en voiture, tu lui as simplement demandé d’aller un peu moins vite.
Il s’est énervé. Le ton est monté. Et puis il a roulé encore plus vite.
Tu as eu peur. Mais tu t’es tue. Pour éviter que la situation s’aggrave.
Intérieurement, tu t’es dit que tu n’aurais pas dû parler.
Que si tu n’avais rien dit, il ne se serait pas énervé.
Alors tu t’en veux. Et tu finis par croire que c’est ta faute s’il s’énerve.

Alors, tu t’ajustes. Tu fais attention à ce que tu dis.

À comment tu le dis. À ne pas le contrarier. Tu fais attention à ses humeurs, à ses silences, à ses colères. Tu fais attention… à tout.

Mais lui, est-ce qu’il s’ajuste à toi ?
Est-ce qu’il se remet en question ?
Est-ce qu’il fait de la place à ce que tu ressens ?

Si les rôles étaient inversés, tu aurais ralenti. Tu aurais écouté. Parce que c’est ce que fait quelqu’un qui aime.

Mais toi, tu t’es habituée à faire des compromis. À céder un peu. À encaisser. Et puis à recommencer.
Tu t’es habituée à l’idée que c’est ça, une relation. Que c’est normal.

Et pourtant, parfois, tout au fond de toi, quelque chose cloche. Tu ressens un petit vertige.

Un moment de lucidité, très bref et fragile, mais où tu te dis :

« Ce n’est pas normal. Ce n’est pas censé me faire autant de mal. »

Mais très vite, tu te tais. Tu t’effaces à nouveau. Il redevient charmant, adorable même. Et tu te dis que c’est ce qui compte.

Alors tu reprends le jeu des compromis à sens unique.

Tu donnes, il prend.
Tu plies, il exige.
Tu t’excuses, il accuse.

Tu finis par croire sincèrement que c’est toi le problème. Et si tu t’étais simplement perdue à force de t’ajuster ? Il est peut-être temps d’ouvrir les yeux.

De te rappeler qui tu es. Et de comprendre que l’amour, le vrai, ne fait pas peur, ne fait pas mal, et ne te demande jamais de t’oublier.

Ce n’est peut-être pas toi, le problème.

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