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ArticleQuitter une relation toxique : le choc du regard des autres

Quitter une relation toxique : le choc du regard des autres

« Tu n’as pas à te justifier »

Quand tu trouves enfin le courage de partir, tu crois que le plus dur est derrière toi. Tu te dis que les gens vont comprendre. Que toutes les personnes qui te sont proches vont te soutenir et aller dans ton sens.
Mais très vite, une autre réalité te rattrape, une épreuve que tu n’avais pas anticipée : Le regard des autres. Et surtout… leur incompréhension.

Tu réalises que non, tout le monde ne validera pas ce que tu racontes avoir vécu. Plus difficile encore, tout le monde ne te croira pas. Et que certaines personnes, parfois même très proches, choisiront le narratif de ton ex-partenaire, parce qu’il a l’air calme, posé, charmant, parce qu’ils le connaissent mieux que personne, parce qu’il a toujours su se montrer sous son meilleur jour, parce que c’est plus facile pour eux de croire cela. Et d’un côté, ils auront raison… sur ce qu’ils ont vu.

Mais ce qu’ils n’ont pas vu, c’est ce que tu vivais quand les portes se refermaient. Les regards froids, les reproches constants, les silences qui punissent, les crises imprévisibles. Ils n’ont pas vu les nuits blanches, la peur de parler, le sentiment d’être de trop. Ils ne savent pas combien de fois tu as douté de toi. Combien de fois tu as pensé que c’était toi le problème.

Et pendant que tu essaies juste de te reconstruire, lui… parle. Il joue le rôle de la victime. Il dit que tu l’as quitté sans raison. Qu’il est malheureux. Que tu
es instable. Il retourne les rôles avec brio. Et parfois, ça fonctionne. Certains te suggèrent d’être plus souple. De mieux communiquer. De penser aux enfants.
Comme si tu n’avais pas déjà essayé. Comme si tu n’étais pas partie pour les enfants. Pour les protéger. Pour vous protéger.

Et là, c’est une blessure de plus. Parce que ne pas être crue par des proches, après avoir déjà tout vécu… c’est comme remuer le couteau dans la plaie. C’est un relai de violence contre soi. Alors je te le dis, du fond du cœur : Tu n’as pas à te justifier. Tu n’as pas à convaincre ceux qui refusent de voir. Tu connais ton histoire et tu sais ce que tu as traversé. C’est le moment de croire en toi.

Protège-toi. Éloigne-toi s’il le faut, même temporairement. Entoure-toi des bonnes personnes, celles qui te soutiennent inconditonnellement. Fais silence autour de toi, pour mieux réentendre ta propre voix.

Et tu verras :

Un jour, tu n’auras plus besoin de raconter ton histoire. Ton regard, ta sérénité, ton chemin parleront pour toi.
Et ceux qui ne t’ont pas crue… réaliseront peut-être. Ou pas.

Mais ce jour-là, ça n’aura même plus d’importance pour toi.

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